Qui ne connaît l'opéra Faust, ne serait-ce qu’à cause de la Castafiore dans Tintin qui chante « Ah! Je ris de me voir si belle en ce miroir »? Composé en 1869 par Charles Gounod et inspiré de l'œuvre de Goethe, les thèmes n'en demeurent pas moins actuels. Faust, un vieux docteur blasé, vend son âme au diable en échange de la jeunesse afin de pouvoir courtiser la jeune et belle Marguerite.
Nous en proposons une version adaptée et modernisée, tantôt chantée, tantôt jouée, et le plus souvent, dansée. En supprimant la contrainte de la performance vocale exigée des chanteurs à l'opéra, il devient possible de développer davantage le mouvement, qui devient ainsi le fondement de l'interprétation de cette musique romantique et sublime. Ce passage de la voix au corps souligne également la distanciation par rapport à l'opéra traditionnel, très dramatique et empêtré dans des mots parfois grandiloquents, emphases dont se rit gentiment ce spectacle.
S’ajoute à cela le personnage de Marguerite Actuelle : une femme et son incapacité d'accepter le changement, une femme et son désir de demeurer toujours telle qu'elle voudrait être tant sur scène que dans sa vie, une femme et le deuil qu'elle doit faire de sa jeunesse qui s'éloigne au même rythme que le rôle auquel elle s'accroche, et qui ne reviendra plus quoi qu'elle entreprenne.
Chaque chose a son temps, comme les saisons et le temps des Marguerites.
« Looking back over 2007 [...] one of the five best productions in dance-theatre : Le Temps des Marguerites ... à la folie ou pas du tout! [...] a beautifully moving socio-political statement about age, image and identity. »
- Paula Citron, The Globe and Mail, 31 décembre 2007
Distribution (par ordre d'entrée en scène) Marguerite Actuelle : Veronica Melis Siebel : Jean-François Hupé Faust : Michael Nimbley Méphistophélès, l'agent, le chirurgien, le journaliste : Nicolas Belle-Isle Marguerite Opéra : Geneviève Morin-Dupont |
Chorégraphie et direction artistique Menka Nagrani Adaptation, texte et mise en scène Richard Gaulin Lumières Martin Sirois Scénographie Julie Bourbonnais et Marie Bernard |
Musiques Charles Gounod (extraits de l'opéra Faust) et François Beausoleil (Musiques actuelles et montage) Violoncelle Érich Kory Régie de plateau Kim Perreault |